Monsieur Patinaux, vous avez indiqué, à juste titre, que plus la recherche avançait, plus elle soulevait de nouvelles questions, à l'image des poupées russes qui s'emboîtent à l'infini. Pardon d'être pragmatiques, mais nous avons besoin de réponses. Ce qui nous intéresse c'est de confronter le politique aux chercheurs afin d'être éclairés, d'être en mesure d'apporter des réponses et d'arbitrer sur un sujet grave.
Vous avez également relevé l'impossibilité d'acquérir des certitudes. En effet, le risque zéro n'existe pas, la sécurité et la sûreté absolues non plus, surtout à l'échelle géologique. N'avez-vous pas le sentiment que nous sommes confrontés à une impasse ? Selon vous, y a-t-il socialement une part de risque acceptable dans l'opinion ? Si oui, à partir de quand peut-on considérer que la part de risque est acceptable ?