Intervention de Gabriel Serville

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 18h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Permettez d'abord, madame la ministre, que je salue le choix budgétaire de la précédente majorité, qui avait fait de la justice une priorité, ce qui s'est traduit par une augmentation significative des AE et des CP de cette mission. Pour 2017, nous avions budgété 2 100 emplois supplémentaires, en mettant l'accent sur la lutte contre le terrorisme. On put regretter que ce choix politique n'ait pas été suivi d'une pleine exécution puisque l'an dernier 260 postes environ n'ont pas été pourvus. C'est dommage non seulement au regard de la lutte contre le terrorisme, mais aussi de l'engorgement de certaines juridictions. Et les syndicats de l'administration pénitentiaire dénoncent le manque d'effectifs chronique. Mais j'entends bien, madame la ministre, vos explications sur le manque d'attractivité de certaines fonctions. Il faut y travailler.

Je voudrais centrer mon propos sur le plan d'investissement immobilier pénitentiaire lancé par votre prédécesseur il y a dix-huit mois et qui prend déjà du retard. Vous connaissez la situation du centre pénitentiaire de Remire-Montjoly en Guyane, que votre prédécesseur, en réponse à une énième question au Gouvernement que je lui adressais, jugeait « indigne de la République ». Dans ce contexte, a été annoncée la construction d'une seconde maison d'arrêt pour la Guyane, qui figure dans le plan d'urgence pour la Guyane, signé au terme du mouvement social de mars-avril de l'année dernière. Cet établissement figure dans les mesures « engagées » dans les documents de suivi de l'accord sur la Guyane produits par le Gouvernement. Or, à part cette mention dans les supports de communication, nous n'avons aucune information sur l'état réel d'avancement du dossier ni sur le reste du plan « prisons ». Pouvez-vous nous éclairer sur la transition qui pourrait se faire entre les promesses dont nous attendons la réalisation et la nouvelle loi de programmation de la justice 2018-2022 en cours de préparation ?

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