Si la moitié des collectivités observe une diminution de leurs dotations, c'est parce que celles-ci augmentent pour d'autres dans le cadre de la péréquation, afin de corriger les inégalités territoriales. Cette péréquation, vous l'avez voulue, vous avez demandé son accélération et vous l'avez accélérée dans la loi de finances 2017, avec un impact très fort sur la baisse des dotations de certaines collectivités. Il faut l'assumer. Je n'aurais pas à vous le rappeler, et encore moins à vous le reprocher, si vous n'étiez pas dans un tel déni.
Il faut encore saluer la volonté du Gouvernement de maintenir l'aide à l'investissement aux collectivités au plus haut niveau, contrairement à ce que vous sous-entendez.
Pour conclure, la réduction des inégalités passe par la revalorisation du travail, avec la baisse des cotisations salariales, l'augmentation de la prime pour l'activité et la dynamisation de l'emploi, tant en menant une politique d'éducation et de formation ambitieuse qu'en facilitant le développement des entreprises. Elle passe aussi par des aides aux plus vulnérables, avec la revalorisation du minimum vieillesse et de l'allocation aux adultes handicapés, la lutte contre le non-recours, l'instauration du reste à charge zéro et le recours aux emplois aidés. Cette réduction des inégalités s'inscrit dans le temps. Elle repose sur des mesures qui se déploient progressivement, année après année, et lui donnent plus de force et d'ampleur.
Je n'oublie pas la question du consentement à l'impôt des plus aisés, de ceux qui détiennent majoritairement le patrimoine et qui ont l'immense responsabilité de contribuer à la réduction des inégalités.