Rien de ce qui existe et de ce qui a été bâti n'est définitif en l'absence d'une volonté renouvelée et exprimée chaque jour par les peuples et les dirigeants européens. Or cette volonté s'est manifestée à travers une triple réponse.
S'agissant de l'immigration, le souhait, tout d'abord, de travailler toujours davantage avec les pays d'origine et de transit, pour mieux prévenir les mouvements, est tout à fait clair. Il s'accompagne de la volonté de mieux protéger nos frontières avec Frontex, dont les effectifs seront portés à 10 000 hommes : cette véritable police aux frontières permettra de faire respecter le droit, puisque l'Europe est un continent du droit. Il convient enfin de mettre en place un système de solidarité. Plus de souveraineté, plus d'unité, plus de solidarité : voilà le coeur de la démarche.
Il en est de même en matière économique. Après le travail acharné des ministres des finances, auquel a participé Bruno Le Maire, le Président de la République et la Chancelière allemande ont pu prendre acte de leur convergence pour construire une nouvelle étape de la zone euro, laquelle sera dotée d'un vrai budget à compter de 2021. Le consensus sur le sujet est en cours de recherche, ce qui est très important pour l'avenir.
Pour ce qui est du siège du Parlement européen à Strasbourg, la France se montre ferme : il ne se négocie pas. L'Europe n'a pas de capitale fédérale parce qu'elle est polycentrée. Strasbourg, symbole de réconciliation, doit demeurer la capitale parlementaire qu'elle est.