Madame la députée, vous soulignez la disparité de l'état de santé de la population entre les Antilles et la métropole et évoquez des questions environnementales, d'accès aux soins et de prévention.
Le Gouvernement a pleinement pris conscience, dès son arrivée, de ces enjeux de santé pour les populations guadeloupéenne et martiniquaise – mais pas seulement, car ce problème concerne l'ensemble des outre-mer – et nous avons pris des mesures particulières.
Des mesures relatives à la santé seront présentées dans le cadre du plan pour les outre-mer lié aux Assises des outre-mer et un plan d'accès à l'eau a été lancé par le ministre chargé de l'écologie. Dans le domaine de la santé, le plan de prévention que j'ai présenté au mois de février dernier comporte des mesures spécifiques pour les outre-mer, notamment pour lutter contre les déterminants de santé – je pense notamment au sucre et au diabète, ainsi qu'à la sédentarité, qui sont des problèmes spécifiques.
En matière environnementale, vous m'interrogez sur le chlordécone, question ancienne de plusieurs dizaines d'années dont nous avons, pour la première fois, pris la mesure. Les ministres portent en effet un plan gouvernemental : deux réunions ont déjà eu lieu avec les élus de la Martinique de la Guadeloupe à ce propos et nous avons publié le nouveau plan de zonage chlordécone. Nous proposons en outre des mesures relatives à des circuits alimentaires non conventionnels et à des jardins familiaux, destinées à aider les familles à s'alimenter dans le cadre de ces circuits informels.
Pour ce qui concerne, enfin, les sargasses, le ministre chargé de l'écologie et la ministre des outre-mer ont présenté le 11 juin dernier un plan visant à aider les départements à en venir à bout, notamment à les éliminer en moins de 48 heures des plages envahies. C'est un enjeu sanitaire. Le Gouvernement est pleinement mobilisé pour les Antilles et la Guadeloupe.