Monsieur le député, vous pointez du doigt cet acteur majeur de la politique de la ville que sont les entreprises. Aujourd'hui, l'une des plus grandes trahisons républicaines, c'est quand un jeune des quartiers qui, grâce à ses efforts, à ceux de sa famille et du système éducatif tout entier a obtenu tous les diplômes, se voit discriminé à l'embauche. Telle est la réalité dans notre pays aujourd'hui : un jeune issu d'un quartier défavorisé a deux fois moins de chance d'obtenir un entretien d'embauche.
Il ne s'agit pas de clouer les entreprises au pilori d'autant que cette discrimination, qui croît avec le niveau de diplôme, se rencontre aussi dans les administrations.
Il faut que ça change ! Il faut que ça bouge !
Premièrement, il faut accompagner. C'est le rôle des emplois francs, comme vous l'avez souligné. En dix-huit jours, on a fait autant d'emplois francs qu'en dix-huit mois sous le quinquennat précédent.