Elle pose en effet de vraies questions et met en lumière, madame la ministre, des difficultés gênant l'appréciation de la recherche par notre Parlement. Quand on cherche, sur le site internet de votre ministère, le montant global de l'effort de recherche, il faut procéder à quelques recherches pour le trouver. Avoir une version consolidée de ce qui provient des crédits budgétaires, des contrats, des subventions européennes ou encore du mécénat privé relève un peu de la gageure. Or c'est la première porte d'entrée que nous souhaiterions pouvoir franchir en matière de recherche.
Le deuxième point qui nous questionne est le suivant : l'électricité n'a pas été inventée en cherchant à améliorer la bougie ; pour inventer l'électricité, il a fallu expérimenter ce qu'il est convenu de nommer une rupture. Aujourd'hui, la recherche est cadenassée, parce que les chercheurs sont contraints, en permanence, à répondre à des appels à projets, qu'ils émanent du Gouvernement ou de l'Union européenne.