Du côté du déficit de l'État, l'effort de réduction a été infime. Cette quasi-stagnation provient du fait que la hausse importante des dépenses a été compensée par une hausse plus importante encore des recettes de l'État : en 2017, celles-ci ont bondi de 14,4 milliards d'euros par rapport à l'exécution 2016. Les produits de tous les grands impôts ont augmenté, le rapporteur général l'a indiqué, en particulier la TVA avec 3,2 milliards d'euros de plus que prévu. Or on sait que les recettes sont très sensibles à la conjoncture dans les deux sens et que les dépenses, elles, sont très rigides à la baisse, notamment, par principe, les dépenses de personnel. Aujourd'hui, le déficit de l'État, qui culmine à 67,7 milliards d'euros en 2017, représente plus de 20 % des dépenses nettes du budget général. On devrait utiliser de plus en plus cet indicateur pour bien montrer à quel point nous avons collectivement un effort considérable à faire pour réduire la dépense.
Du côté de la dette de l'État, les nouvelles ne sont pas bonnes. Celle-ci continue à progresser, atteignant 1 686 milliards d'euros fin 2017, soit 65,5 milliards de plus en 2017, …