… avec des répercussions sur le projet de loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dit ELAN, qui tient plus du projet de casse du logement social puisque, pour refinancer les bailleurs, vous allez les obliger à vendre des pans entiers des immeubles qu'ils gèrent, y compris dans les communes qui ne respectent pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains et qui sont carencées. Ce débat, nous avons eu dans cet hémicycle il y a deux semaines.
Vous annoncez, l'année prochaine, une nouvelle baisse des APL et le gel du point d'indice des fonctionnaires, là encore, autant de mesures qui nuisent à la consommation et à l'activité économique. J'en ai expliqué tout à l'heure le mécanisme. L'appauvrissement continu des couches moyennes et populaires, pour lesquelles vous ne faites rien, va largement aggraver cette tendance.
La demande baisse, la production ralentit dangereusement, la consommation populaire diminue, la pauvreté et les inégalités, toujours plus importantes, gagnent du terrain : voilà les premiers résultats à la fois des corrections que vous avez apportées au budget de 2017 et de votre loi de finances de 2018. Vous nous demandez d'attendre les mesures soi-disant sociales. Elles vont arriver, nous dit-on. J'observe que les actionnaires, eux, n'ont pas eu à attendre longtemps pour qu'on leur fasse le cadeau de l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune, ou celui de la flat tax. Manifestement, certaines impatiences bénéficient, en France, d'une écoute très inégale, selon que l'on soit pauvre ou riche !
Vous osez nous dire que les minima sociaux, selon les mots d'un célèbre noctambule qui s'est réveillé pour enregistrer une vidéo, « coûtent un pognon de dingue ». Je vais vous dire, moi, ce qui coûte un pognon dingue.