Non, chère collègue, ils ne seront publics qu'une fois que nous aurons voté la loi de règlement – petite nuance ! Nos concitoyens pourront donc faire de l'évaluation a posteriori, quand ils auront le temps, mais ils ne peuvent pas participer à nos travaux et à nos débats.
On pourrait imaginer, pourquoi pas, des propositions de résolution rédigées par des représentants de la société civile et obligatoirement discutées par les députés, au moins en commission. Il y aurait un petit intérêt à ouvrir largement le débat, plutôt que de le confiner dans des commissions élargies ou au sein d'un hémicycle saisi, pour paraphraser l'un de mes collègues, de questions de peu d'importance.
On voit bien qu'une forme de censure budgétaire est à l'oeuvre, car, tant que les parlementaires n'auront ni le temps, ni les moyens suffisants pour évaluer les dispositifs complexes du Gouvernement, non plus que les moyens de chiffrage qui rendraient leurs propositions viables, alors le Parlement lui-même sera censuré. Finalement, qui, dans cet hémicycle, a lu tous les rapports annuels de performances pour se faire une idée du budget ?