Je tiens, avant tout, à rappeler que nous avons hérité d'une loi de finances de 2017 votée par la précédente majorité. Dès juin 2017, le Premier ministre a demandé à la Cour des comptes d'effectuer un audit des finances publiques ; celui-ci a mis en lumière d'importantes sous-budgétisations, donc des éléments d'insincérité.
Cette situation appelait des mesures responsables de la part du Gouvernement. Au total, ce sont près de 5 milliards d'euros de mesures, soit plus de 0,2 % du PIB, qui ont été prises en gestion sur les dépenses de l'État au cours du second semestre. Elles l'ont été sans aggraver le report de charges sur l'exercice 2018. Grâce aux décisions courageuses du Gouvernement, jointes à une conjoncture économique favorable, la France est sortie de la procédure pour déficit excessif, pour la première fois depuis 2009.
Eu égard à l'attitude responsable du Gouvernement dans l'exécution du budget pour 2017, l'évaluation de la loi de règlement par le Parlement se devait d'être tout aussi vertueuse. Le Printemps de l'évaluation s'inscrit ainsi dans une démarche inédite, responsable et constructive. Inédite, car dix-huit commissions d'évaluation des politiques publiques ont eu lieu en deux semaines, en présence des ministres concernés. Responsable, car, grâce à ces dix-huit commissions, nous avons pu prendre le temps d'une véritable évaluation. Constructive, enfin, car notre majorité tient à mieux évaluer et à mieux contrôler pour, demain, mieux légiférer.
Un beau travail a donc été fait en commission. Mais, cela a été dit, le groupe La France insoumise n'a déposé aucun amendement, ni en commission ni, d'ailleurs, en séance publique. C'est la preuve, s'il en fallait une, que, par sa motion de renvoi en commission, ce groupe ne cherche qu'à adopter une posture politicienne. Nous venons d'ailleurs d'en avoir la confirmation en écoutant son orateur.