Cette perspective est d'autant plus insupportable que la mobilité est sur les lèvres de tous les membres de ce gouvernement qui ne cesse de nous parler de mobilité du quotidien, de mobilité douce, de mobilité innovante, et j'en passe. Elle est d'autant plus insupportable qu'au cours de ces trente dernières années, tous les élus de ce pays, l'État en tête, n'ont eu de cesse de conduire des projets visant à réduire les temps de parcours et gagner du temps. Tous ont vu dans ces gains de temps le renforcement de l'attractivité de leur région ou de leur ville, ce qui, vous en conviendrez, forme un contraste singulier avec la perspective d'un ralentissement imposé à plus de la moitié du pays et des millions de Français.
La mobilité dans les territoires ne saurait se résumer à une règle de trois, et tenter de faire croire que nous n'abandonnerions que quelques minutes est une erreur d'appréciation manifeste, qui trahit une méconnaissance totale de ce réseau des routes nationales et départementales.