Sur la base des informations sur les typologies de réseau fournies par les départements, et des données des accidents corporels et mortels des cinq dernières années, il a confirmé sur l'ensemble des départements un facteur peut-être surprenant, déjà mis en évidence par le CEREMA – Centre d'études et d'expertise pour les risques, la mobilité, l'environnement et l'aménagement – sur un échantillon de départements : hors agglomération, c'est sur les belles routes que les accidents sont les plus nombreux. Aucun département n'échappe à cette règle.
Si l'on considère la moyenne nationale, le réseau le plus important, le plus structurant dans un département – ses artères si l'on veut utiliser une métaphore avec le corps humain – représente 10 % du réseau pour 38 % des morts. Si l'on ajoute à ces 10 % le réseau un peu moins important, un peu moins structurant – disons les grosses veines – , qui correspond en moyenne à 10 %, il apparaît que 20 % du réseau représentent 55 % des tués sur les routes.