Intervention de Michèle Crouzet

Réunion du mercredi 6 juin 2018 à 11h00
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

Je vous remercie pour votre présence. Nous sommes très heureux de vous entendre sur ce sujet qui nous intéresse beaucoup.

En septembre 2016, une expérimentation avait été lancée dans les supermarchés, visant à tester quatre types de logos nutritionnels. C'est finalement le Nutri-Score qui a été retenu, ayant été jugé plus lisible et plus efficace. Vous avez d'ailleurs pris position contre ce logo, estimant qu'il était basé sur un logiciel réductionniste. Je rappelle que l'Assemblée nationale avait aussi refusé ce logo, mais que son analyse n'était peut-être pas aussi fine.

Estimez-vous que, parmi les quatre types de logos nutritionnels qui ont été expérimentés, tous étaient basés sur cette même approche réductionniste ? Êtes-vous favorable à l'étiquetage nutritionnel ? Si oui, que préconiseriez-vous aujourd'hui en la matière ? Pourrait-il s'agir d'un nouvel outil basé sur la classification NOVA ?

Même si le Nutri-Score comporte certaines faiblesses, ne pensez-vous pas qu'il constitue une première étape et qu'il encourage le consommateur à se renseigner davantage sur la composition des aliments qu'il achète ? Il faut noter que, même si on ne l'a pas inscrit dans la loi, certains industriels l'ont apposé sur les emballages.

Dans votre livre « Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai », vous exposez votre approche holistique de la nutrition, basée non sur la composition des aliments, mais davantage sur leur matrice qui s'intéresse notamment à la structure des aliments. Savez-vous comment l'industrie agroalimentaire a perçu cette nouvelle approche holistique qui tranche avec celle qui domine aujourd'hui ?

Percevez-vous aujourd'hui dans la société une volonté d'en finir avec la vision réductionniste qui prend seulement en compte la composition des aliments ?

Selon vous, les pouvoirs publics doivent-ils agir sur les comportements alimentaires des individus ou même passer par la voie réglementaire, contraignant davantage les pratiques industrielles ?

Vos recherches vous ont permis de conclure que les aliments ultra-transformés seraient responsables de maladies chroniques.

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