Je vous rejoins tout à fait en ce qui concerne cette classification de la transformation des aliments, mais je considère que c'est un indicateur parmi d'autres, et il serait peut-être quelque peu réducteur de se référer à lui seul. Je prendrai deux exemples. Premièrement, un aliment peu ou pas transformé n'est pas forcément bon pour la santé : tout dépend des produits phytosanitaires qu'il a rencontrés jusque-là et que l'on a ingérés. C'est pourquoi il convient d'ajouter cet indicateur. Deuxièmement, les intolérances au gluten. On sélectionne aujourd'hui des variétés de blé pour leurs propriétés de panification et de pastification. Certains de vos collègues se demandent s'il ne faudrait pas plutôt les sélectionner tout simplement parce qu'on les digère et ils travaillent sur le lien entre le blé et les maladies coeliaques. Vous nous dites que l'approche holistique classifie différemment les pâtes selon la façon dont on les cuit et dont on les mange, mais la qualité du produit de base joue aussi. À mon sens, d'autres indicateurs dont vous n'avez pas parlé entrent en jeu qui complexifient le message à faire passer auprès du grand public. C'est peut-être ce qui rend notre rôle de législateur difficile et la communication auprès du grand public compliquée.