Mes chers collègues, nous accueillons ce matin M. Arnaud Gauffier, responsable du programme « Systèmes alimentaires durables » à WWF France.
Le World Wildlife Fund, Fonds mondial pour la nature, historiquement l'une des toutes premières organisations non gouvernementales (ONG) de protection de l'environnement, est présent dans une centaine de pays et compte plus de 6 millions de membres. La compréhension qu'a le WWF des thématiques alimentaires s'inscrit dans son action de sauvegarde de la biodiversité planétaire, l'organisation entendant montrer que cet objectif peut se concilier avec la promotion d'une alimentation plus saine, plus sûre dans ses approvisionnements et socialement mieux partagée.
L'impact sanitaire et environnemental de nos modes alimentaires compte ainsi parmi les principales préoccupations du WWF. Ces dernières années, WWF France a engagé ou soutenu des actions en faveur de la pêche durable, d'une diminution de la consommation de protéines animales ou de modes responsables d'approvisionnement en soja et en huile de palme.
Une des caractéristiques du WWF est d'établir un dialogue et une coopération avec les filières de production ou les industriels qui le souhaitent. Le WWF prône également une réforme en profondeur de la politique agricole commune (PAC) afin de promouvoir une agriculture moins productiviste qui garantisse une alimentation de qualité tout en préservant l'environnement et en sauvegardant l'emploi dans nos campagnes.
Monsieur Gauffier, vous allez nous dire ce qu'il faut faire face à l'alimentation industrielle, ce qu'elle peut encore représenter comme potentiel mais aussi comment il conviendrait, selon l'ONG que vous représentez, de la réorienter.
Vous nous préciserez également ce que conçoit le WWF quand il met en avant la notion de « système alimentaire durable ». Quels seraient les traits constitutifs du système alimentaire durable que vous prônez pour un pays comme la France, qui demeure l'un des premiers producteurs agricoles mondiaux ?
Nous allons, dans un premier temps, vous écouter au titre d'un exposé liminaire d'une quinzaine de minutes. Puis, dans un second temps, je vous poserai différentes questions avant de céder la parole à ma collègue Michèle Crouzet, rapporteure de la commission d'enquête, puis aux membres de la commission qui souhaiteront vous interroger.
Mais, tout d'abord, je vous invite à prêter serment conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958.