Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du jeudi 14 juin 2018 à 9h45
Commission d'enquête chargée de tirer les enseignements de l'affaire lactalis et d'étudier à cet effet les dysfonctionnements des systèmes de contrôle et d'information, de la production à la distribution, et l'effectivité des décisions publiques

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé :

Il y a des laboratoires publics dans les hôpitaux, et puis il y a les CNR, qui analysent des souches venant des laboratoires.

Le réseau est extrêmement performant, puisqu'il est soumis à l'accréditation du Comité français d'accréditation (COFRAC), qui est très exigeante – d'ailleurs, beaucoup de laboratoires s'en plaignent. C'est une accréditation nationale des laboratoires d'analyses, qui harmonise complètement la qualité de rendu des prélèvements – envoi d'échantillons, vérification des diagnostics, analyse de seuils des machines, comptes rendus normés, etc. C'est un cadre assez rigide. Mais que ce soit dans le public ou le privé, nos laboratoires sont soumis à la même accréditation COFRAC.

Évidemment, c'est aux laboratoires de savoir quels types de souches ils vont envoyer au centre national de référence. Faudrait-il faire en sorte que toutes les souches de bactéries en France soient transmises aux centres nationaux de référence ? Je crois que l'on perdrait en performance, dans la mesure où l'on effectue des centaines de milliers, voire des millions d'examens par an. Je ne sais pas quelle efficience aurait le système, et on perdrait en capacité à identifier les épidémies.

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