Le Gouvernement a été dans une forme de précipitation, en visant la fusion sans prendre soin des déterminants « travail », au moment même où l'activité des CHSCT montait en qualité, qu'ils devenaient véritablement l'instance de réflexion sur l'organisation du travail, sur le travail lui-même, sur la qualité du travail. La performance naît de la qualité, et celle-ci de l'engagement. Ce qui fait paniquer le patronat aujourd'hui, c'est le désengagement : une partie des travailleurs vont au travail mais ne se sentent pas considérés et ne s'engagent pas. Le travail, c'est l'engagement. C'est au-delà du prescrit. Si l'on reste dans le prescrit, rien ne marche, tout s'écroule. Le travail, c'est en fait la transgression, savoir aller au-delà du cadre. Quelles que soient les organisations syndicales, on voyait cette prise de conscience sur le déterminant travail. Vous avez pris le risque de casser cette dynamique et nous avons un désengagement militant. On se retrouve dans un grand tout et on peut perdre cette dimension du travail avec la disparition des CHSCT.