Les réacteurs font l'objet d'un réexamen de sûreté tous les dix ans, conformément à la loi de 2006. Dans ce cadre, nous avons été amenés à nous prononcer favorablement, en 2010 et 2012, sur une extension de dix ans, moyennant un certain nombre de réserves. Les réacteurs de Fessenheim sont ainsi autorisés de principe à fonctionner respectivement, en termes de sûreté, jusqu'en 2020 et 2022. Ces autorisations s'accompagnaient d'un certain nombre de prescriptions, concernant notamment le renforcement du radier de Fessenheim, c'est-à-dire du plancher en béton sur lequel est posée l'enceinte de confinement. Ces travaux ont été effectués en 2013-2014. Il reste encore, comme sur les autres tranches, des travaux à mettre en oeuvre dans le domaine du post-Fukushima : cela concerne notamment les diesels, qui ne figurent pas, me semble-t-il, dans le calendrier des opérations à effectuer d'ici la fin de l'année. Il va donc falloir que nous examinions dans quelles conditions accepter un retard et quels engagements EDF est prêt à prendre – ou pas – dans ce contexte avant de nous positionner. J'ajoute que cette question d'éventuels retards ou délais supplémentaires pour mettre en place des mesures post-Fukushima se pose pour l'ensemble des réacteurs, dont ceux de Fessenheim.