La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) n'est pas l'objet de cette commission d'enquête ; pour autant, il est inévitable que les sujets se recoupent. EDF estime dorénavant que ses réacteurs pourraient faire du suivi de charge pour s'adapter aux variabilités des énergies renouvelables, donc être un complément de celles-ci. En conséquence, cela conduirait à réduire assez fréquemment la puissance des réacteurs lorsque davantage d'électricité serait produite par les renouvelables, puis à l'augmenter, en soirée par exemple. Cela impliquerait, à un rythme assez soutenu, une succession de baisses et de remontées en puissance. Cette idée, dont EDF semble vouloir faire un pilier de la PPE, a-t-elle été expertisée, en termes de sûreté, par l'ASN ? Si non, ne pensez-vous pas nécessaire que l'État demande à l'ASN et à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de procéder à cette expertise avant d'en faire un principe ? S'il est normal de pouvoir moduler la puissance d'un réacteur, la spécificité viendrait ici de la fréquence élevée des variations.