J'ai déposé trois amendements sur ce texte. Je tiens à prendre la parole en amont tant la question de la violence politique est grave mais souvent traitée trop légèrement.
Je regrette le choix du terme de cette proposition : un « groupuscule », personne ne sait le quantifier, le qualifier, et heureusement la qualité d'une idée est indépendante du nombre de ses partisans. Aussi, je regrette que mes collègues Républicains n'aient pas été au bout de leur idée dans le titre même de cette proposition.
La France insoumise a déposé une proposition de résolution sur « la lutte contre les groupuscules d'extrême-droite en France », où elle ne fait pas dans la dentelle. Elle utilise la vieille technique de gauche, appliquant la reductio ad hitlerum à quiconque ne communie pas dans ses idées. Cette proposition de résolution est tellement outrancière que ses auteurs pourraient être lourdement condamnés pour diffamation. Souvent ici, nous parvenons à une discussion apaisée avec mes collègues et je partage aussi quelquefois leurs propos, mais cette proposition m'a choquée car elle agite un danger qui n'existe pas et elle n'analyse pas une réalité bien plus profonde : la férocité et l'acharnement de toute une partie de la gauche française envers ceux qui ne pensent pas comme elle.
Chers collègues du groupe Les Républicains, vous auriez dû rappeler avec force que la violence politique en France est très massivement le fait de la gauche. Un exemple : à droite, personne ne fiche les militants pour diffuser noms, adresses et professions dans la presse. Quand on pense que la gauche française a voulu faire licencier un militant des Identitaires, qui était un simple employé, parce qu'il avait le tort de penser que l'immigration en France était trop massive ! D'après mes renseignements, les colloques de l'Action Française sont systématiquement attaqués par les milices prétendument antifascistes et objectivement ultraviolentes, et leurs locaux à Marseille ont même été la scène de dépôt d'engins explosifs.
Les milices de l'extrême-gauche agissent avec un sentiment d'impunité totale, dans l'affichage militant, dans la violence systématique contre les forces de l'ordre et les partis qui lui déplaisent, contre les personnes. La violence de ces milices nous concerne tous : pour eux, l'extrême-droite commence avec Benoît Hamon.
Aussi, chers collègues, j'espère que nous compléterons ce texte qui part d'une bonne intention mais ne traite pas assez le sujet fondamental de la violence politique dans notre pays, et peut-être la complicité médiatique et parfois étatique pour la gauche radicale et violente.