Nous sommes nombreux à considérer qu'il faut étendre la notion d'environnement et mentionner non seulement la préservation du climat mais aussi la biodiversité – et je salue, à cet égard, les propos de M. Éric Alauzet. Il est en effet essentiel que ces deux piliers soient inscrits dans la Constitution pour marquer notre volonté de préserver nos écosystèmes.
Monsieur le rapporteur pour avis, vous avez invoqué la polysémie pour vous opposer à certains de nos amendements. Mais que faut-il entendre par « préservation » ? S'agit-il seulement de sauvegarder ce qui n'a pas encore été abîmé durant l'Anthropocène ou de reconquérir, c'est-à-dire de réparer ce que nous avons abîmé ? Ces querelles sémantiques peuvent nous emmener très loin. En tout cas, elles permettent de souligner la faiblesse de votre amendement. C'est pourquoi j'invite nos collègues à adopter un texte plus ambitieux et plus précis, qui englobe tous les aspects de la préservation de la planète.