J'ai moi aussi soutenu cette idée en 2006 mais je me demande aujourd'hui si elle n'est pas datée. L'engagement formulé dans le pacte écologique s'était traduit par la création d'un grand ministère de l'écologie sous l'autorité de M. Jean-Louis Borloo afin de rassembler des domaines alors épars – le ministère de l'énergie, celui de l'environnement, et ainsi de suite.
On ne saurait modifier l'organisation constitutionnelle du pouvoir en ne se fondant que sur les circonstances actuelles. Ma conviction, acquise à la lumière des faits et de l'expérience, est qu'il ne s'agit pas d'un problème de structure gouvernementale mais de projet politique et de culture des élites politiques. C'est au Président de la République et au Premier ministre de consacrer toute leur énergie à cette priorité – cela vaut pour le pouvoir actuel comme pour les précédents gouvernements. Je ne suis pas certaine que ce problème puisse être résolu par une modification de rang protocolaire dans la composition du Gouvernement. En revanche, le débat relatif aux prérogatives concrètes des uns et des autres – le rapporteur a évoqué la question de la planification – dépasse la seule question du titre de « vice-Premier ministre ».