Intervention de Sabine Thillaye

Réunion du jeudi 14 juin 2018 à 10h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

Je remercie MM. Marc Lazar et Gilles Pécout de venir partager avec nous leur analyse de la situation italienne, qui nous préoccupe à divers niveaux. M. Lazar est directeur du centre d'histoire de Sciences Po Paris et président de la School of Government de l'université libre internationale des études sociales (Luiss), à Rome. Monsieur Pécout est un historien spécialiste de l'histoire de l'Italie au XIXe siècle et recteur de l'Académie de Paris.

Les élections législatives du 4 mars dernier ont porté au pouvoir, après de nombreuses tergiversations, une coalition formée de deux partis, le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, anciennement Ligue du Nord. Le gouvernement dirigé par M. Conte a été accepté par les militants des deux partis au cours d'une consultation publique et comprend les principaux points suivants :

- En matière économique, le gouvernement italien entend mener une politique de relance pour le moins ambitieuse, via la réduction drastique des impôts pour les particuliers et les sociétés et la mise en place d'un « revenu de citoyenneté » de 780 euros mensuels. Il souhaite aussi revoir le cadre de la gouvernance économique européenne, en réaffirmant les valeurs de fraternité, de coopération et de solidarité. Quelle analyse faites-vous de ces objectifs ? Pensez-vous que la stabilité financière de la zone euro puisse être mise en danger à court ou moyen terme ?

- L'épisode le plus récent – et malheureux – de l'Aquarius, est venu le rappeler : nous sommes face à une défaillance commune dans l'accueil des migrants, auquel le gouvernement italien souhaite, semble-t-il, se soustraire. Nous avons eu des échos d'un renvoi envisagé de plus de 500 000 personnes. Dans quelle mesure estimez-vous que la politique migratoire du gouvernement italien puisse être crédible ? Quelles seraient pour vous les situations à privilégier en vue d'une résolution européenne de la crise migratoire ?

Monsieur le recteur, vous participez au groupe de travail sur la rédaction d'un nouveau Traité du Quirinal. Celui-ci, à l'instar du Traité de l'Élysée de 1963, qui est actuellement en cours d'actualisation, doit graver dans le marbre l'amitié franco-italienne. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Quel serait le champ de ce traité et quelles sont pour vous les priorités à y inscrire ?

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