L'Italie est souvent un laboratoire pour l'Europe, et ce qui apparaît comme un décalage pourrait bien être une avance sur des phénomènes politiques ou économiques à venir dans d'autres pays sur certains sujets. L'Italie compte parmi les signataires fondateurs du Traité de Rome en 1957, avec l'Allemagne, les pays du Benelux et, la France. Or, selon l'accord de gouvernement, le pays sera dirigé par une alliance entre les eurosceptiques et les souverainistes. Les résultats des élections du 4 mars dernier intéressent tous ceux qui portent attention à l'avenir de l'Europe, avec des implications possibles très concrètes pour les pays voisins. Les enjeux des difficultés économiques ou de l'immigration en Italie sont aujourd'hui majeurs. Mes questions portent donc sur les répercussions qu'aura le projet politique porté par le nouveau gouvernement italien sur le destin de l'Union : pourrait-il conduire à une paralysie ? Existe-t-il un risque de contagion vers d'autres pays ? Ce matin encore, je lisais un article évoquant la possibilité d'un axe Italie-Autriche-Allemagne sur l'immigration illégale, qu'en sera-t-il de cette question alors que l'on connaît déjà les positions des pays du groupe de Višegrad ? Et sur le traité du Quirinal, existe-t-il un risque d'abandon de la part de notre partenaire italien, ou ira-t-on au bout de sa négociation ?