Depuis le sommet franco-italien du 27 septembre dernier à Lyon, le grand chantier ferroviaire Lyon-Turin a constamment été dans l'actualité française et italienne. Ce projet intéresse également l'ensemble des États de l'Union, dans la mesure où l'axe Lyon-Turin est le maillon manquant du corridor méditerranéen. S'il fallait encore justifier de sa nécessité, le trafic de marchandises dans les Alpes franco-italiennes s'élève à 41 millions de tonnes, dont 36 pour la route et 4 sur le rail. Dans une note du 14 mai dernier, les autorités italiennes relevaient trois retours en arrière de la part de la France : l'horizon 2038 pour l'engagement des travaux des accès, et non 2030 pour coïncider avec la mise en service du tunnel de base, la destination de Dijon, et non plus Lyon, qui serait privilégiée dans le rapport Duron, qui annonce également une réduction de crédits. À l'issue de la séance finale d'arbitrage entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, la proposition de rediscuter le dossier dans son intégralité a été retenue. Selon vous, quels points pourraient faire l'objet d'une renégociation par l'Italie ? Quelle est l'attente des Italiens et des entreprises sur le sujet ?