Madame la ministre, après quarante-trois heures de débat et l'adoption d'un seul amendement de la gauche de cet hémicycle sur les 350 que nous vous avons soumis, je dois vous dire que votre texte, censé accorder des droits nouveaux aux salariés et aux demandeurs d'emploi en matière de formation professionnelle, nous déçoit et nous inquiète.
Il nous déçoit car il a été examiné dans des conditions particulièrement dégradées, avec l'examen à deux heures du matin de sujets aussi majeurs que le travail des personnes en situation de handicap ou la précarité professionnelle. Il nous déçoit aussi parce qu'il est vieux, en faisant preuve d'une obsession libérale ancienne : il faut tout désintermédier, avec la conviction que le marché va naturellement satisfaire les besoins des individus consommateurs équipés de smartphones.