Il nous déçoit encore parce que, non content de ne créer aucun droit nouveau, il réduit même ceux qui existent. Alors que chacun disposait de vingt-quatre heures de formation par an avec le CPF actuel, avec le CPF monétisé, chacun ne disposera plus que de treize heures par an. Aujourd'hui, un bilan de compétences se finance en un an à raison de vingt-quatre heures. Demain, il ne pourra être financé qu'en trois ou quatre ans à raison de 1 500 à 2 000 euros. Selon votre majorité, si l'on veut que les droits soient réels, la liberté de choisir son avenir professionnel devra également être celle de financer sa formation, à condition toutefois qu'on puisse se la payer !
Votre texte nous déçoit, enfin, parce que les promesses du candidat Macron pour l'universalisation de l'assurance chômage se sont transformées en poudre de perlimpinpin. Environ 15 000 démissionnaires sur 1 million de démissions par an seront concernés par votre réforme et 30 000 indépendants sur 1,8 million pourront prétendre à l'assurance chômage, le tout pour un coût estimé à 400 millions d'euros, dont vous n'avez toujours pas indiqué le financement.