C'est mon avis et je l'ai soutenu à de multiples reprises : pourquoi refaire entrer des loups dans la bergerie ? Un djihadiste qui vomit la France et veut tuer des Français n'a rien à faire sur notre sol. A minima, il faut avoir les moyens de détecter et de suivre les détenus radicalisés et doter notre parc carcéral en unités dédiées avec des moyens adaptés.
Enfin, mieux prendre en charge les victimes : à cet égard, je renvoie au rapport de Chantal Bussière sur l'amélioration du dispositif d'indemnisation des victimes de terrorisme, remis le 15 mars à la garde des sceaux. Il y a urgence à mettre en oeuvre ces dix propositions parfaitement opérationnelles.
Pour finir, vous l'avez compris, le groupe UDI, Agir et indépendants votera donc cette résolution. Plusieurs remarques avant de conclure : d'abord, la base de tout État de droit, le fondement de notre République, est la liberté. La liberté ne peut exister sans la sécurité.
Deuxième remarque : la radicalisation est un processus graduel. Elle se nourrit de discours de haine, de prêches islamistes, d'une contre-société antirépublicaine qui prospère dans les quartiers. Le combat doit aussi se mener sur le champ symbolique pour gagner les esprits, en n'acceptant pas sur notre territoire des organisations comme l'UOIF – Union des organisations islamiques de France – , le CCIF – Collectif contre l'islamophobie en France – , sans parler des mosquées salafistes, des associations comme les Indigènes de la République, voire des artistes comme Médine, qui véhiculent un imaginaire communautariste.