Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mardi 25 juillet 2017 à 14h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Je souhaite la bienvenue à la ministre chargée des affaires européennes. Nous avons en effet souhaité l'entendre dès avant l'automne, c'est-à-dire au cours de la présente session extraordinaire. Je suis par ailleurs heureuse que Mme Loiseau ait accepté que son audition soit publique.

L'Europe est une question centrale. Le Président de la République l'a placée au coeur de sa campagne de façon positive et constructive – et c'est assez rare, à l'occasion d'une élection présidentielle, pour être signalé. Cela, en tout cas, nous engage tous car il va falloir, demain, rendre réels ces changements que nous appelons de nos voeux. La question européenne est également centrale parce que le monde est ce qu'il est : l'accumulation des dangers, la déstabilisation d'une grande partie des pays du monde et en particulier de plusieurs d'entre eux situés à proximité de l'Union européenne – je ne reviens pas sur les zones de conflit dans le bassin méditerranéen –, rendent nécessaire une puissance européenne forte.

Mais cette puissance européenne doit être démocratique : les citoyens doivent s'y retrouver ; il nous faut réconcilier les citoyens européens – et les Français plus que les autres – avec l'idée européenne ; il nous faut enfin recréer une intimité avec l'idée européenne. Nous avons donc une exigence de réussite sur ce plan-là aussi. Et, pour réconcilier les Français avec l'idée européenne, il faudra changer ce qui doit être changé. Pour que l'Europe fonctionne mieux, elle devra se recentrer sur ce qu'il y a de plus important, de plus nécessaire, sur tous les grands défis qui nous sont lancés – développement durable, sécurité, migrations, développement économique… L'Europe devra avancer enfin en matière de solidarité : entre les citoyens européens, entre les pays qui forment l'Union européenne.

L'Europe est un grand dessein, un dessein unique au monde, plusieurs pays ayant décidé, librement, de se doter d'un avenir commun, donc un dessein qui nous oblige au meilleur. C'est pourquoi il faudra changer l'Europe, améliorer son fonctionnement, je le répète, faire en sorte qu'elle s'intéresse aux grandes choses, là où nous pouvons nous montrer plus pertinents à plusieurs et peut-être, d'autre part, pourrions-nous revigorer ce que Giscard appelait le principe de subsidiarité qui, jusqu'à présent, n'a pas été parfaitement appliqué.

Voilà, madame la ministre, toutes les raisons pour lesquelles nous sommes très heureux de vous recevoir.

1 commentaire :

Le 22/08/2017 à 16:27, Laïc1 a dit :

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"Je suis par ailleurs heureuse que Mme Loiseau ait accepté que son audition soit publique."

Dans une République qui se veut démocratique, en plus pour parler de l'Europe, à qui l'on reproche de ne pas être assez démocratique, c'est bien le minimum que l'on puisse attendre.

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