Ma première question s'inscrit dans la continuité de l'intervention de mon collègue. Vous vous rendrez jeudi en Italie pour discuter des engagements de la France dans la gestion de la crise des migrants. Dans le plan d'action publié le 12 juillet dernier par le Premier ministre, il apparaît que la réponse européenne à la crise repose sur deux objectifs : l'efficacité par le renforcement aux frontières et la solidarité par la réforme du régime d'asile européen. C'est certainement très louable mais, à mon sens, la logique doit être inverse. En effet, la priorité est d'agir sur les mouvements migratoires avant qu'ils n'atteignent le continent européen. La Turquie, pays inclus dans ma circonscription, a un rôle majeur à jouer. J'ai dîné hier avec l'ambassadeur de Turquie en France, M. Ismail Hakki Musa, qui m'a fait savoir que le Président de la République avait parlé, à cinq ou six reprises depuis son élection, avec son homologue turc. Où en sont nos relations avec Ankara ?
Deuxième question : le 1er juin 2017, le Parlement européen a adopté une résolution visant à définir le cadre de la lutte contre l'antisémitisme. Cette résolution prend appui sur la définition de l'antisémitisme qui a été proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste – définition qui inclut notamment le ciblage de l'État d'Israël, c'est-à-dire ce qu'on appelle l'antisionisme. En tant que député des Français d'Israël, je me félicite naturellement de cette résolution qui est en parfaite cohérence avec le discours prononcé par le Président de la République le 16 juillet dernier lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv. Ce texte aura-t-il une portée concrète, notamment dans la mise en application de la politique extérieure et de la politique d'aide de l'Union européenne ?