Votre intervention, Mon général, a été très franche et a déjà répondu à certaines questions que je souhaitais, comme mes collègues, vous poser.
Si, comme vous l'indiquiez, votre propos ne ciblait pas précisément l'annonce d'une annulation de crédits de 850 millions d'euros, pensez-vous néanmoins que cette réduction pourrait entraîner des conséquences sur l'évolution de nos alliances stratégiques, et que nos alliances actuelles doivent être remodelées ? Comment interpréter la récente rencontre entre le président de la République et M. Poutine ? Vous avez eu des mots durs à l'égard du positionnement de certains États-puissances, mais cette rencontre n'offre-t-elle pas l'occasion de modifier certains de nos dispositifs ?
Je vous remercie aussi de votre franchise concernant Sentinelle – le jeune député que je suis en a été impressionné. Il n'est sans doute pas usuel que vous vous exprimiez avec tant de franchise et, à n'en pas douter, vous le faites avec, en arrière-pensée, le souhait que nous soyons à la hauteur du cri d'alarme que vous venez de pousser. Nul ici ne doute de l'héroïsme de nos troupes. Ne pensez-vous pas, cependant, que les opérations intérieures que vous nous avez décrites relèvent davantage des forces de l'ordre, et non de nos armées ? Il est bien normal que vous défendiez l'honneur de nos soldats mais, sur ce point et malgré votre franchise, il me semble que vous n'avez pas complètement répondu à la question qui vous était posée sur la pertinence du maintien de cette opération.