Intervention de Benoît Assémat

Réunion du mercredi 13 juin 2018 à 11h00
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

Benoît Assémat, conseiller sécurité sanitaire au département risques et crises de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) :

Bien sûr que cela fait partie de leurs prérogatives : c'est le rôle des inspecteurs d'analyser le dispositif d'autocontrôles. Il faut certainement le faire mieux. J'ajoute qu'un industriel qui veut tricher peut le faire facilement. Quand il doit présenter son livre d'autocontrôles, il lui suffit de ne conserver que les analyses favorables et pas les autres. Il faut éviter que les inspecteurs ne se transforment en « inspecteurs de papier », c'est-à-dire que leur travail consiste juste à regarder sur un plan documentaire ce qui est fait. Vous comprenez bien que les fraudeurs les plus malins ne vont pas montrer sur un document ce qui se passe. Il ne faut donc pas s'arrêter à quelque chose de trop formel qui est le papier. Il faut que l'inspecteur soit imaginatif s'il voit que les quelques analyses positives qui existaient, par exemple sur les salmonelles – je ne parle pas de Lactalis, bien évidemment –, ont disparu tout à coup. Il peut se demander s'il n'y avait pas une nécessité à les voir disparaître pour un marché à l'export par exemple et réfléchir à l'élaboration d'une stratégie. Les inspecteurs ont tous les moyens, il faut juste qu'ils puissent faire un travail complet et approfondi.

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