Les laboratoires officiels d'analyses ont, bien sûr, un rôle essentiel à jouer. C'est un sujet compliqué. Le dispositif de contrôle serait plus efficace si l'on augmentait le nombre d'analyses officielles, mais il faut être conscient du fait que l'essentiel des informations se trouve entre les mains des industriels de l'agroalimentaire. C'est bien normal. Si les deux blocs fonctionnent de façon séparée, l'administration sera un peu comme les trois singes qui ne voient rien, n'entendent rien et ne disent rien. Il faut créer les conditions d'une relation de proximité et de confiance entre les deux univers. J'y insiste parce qu'une telle relation n'existe pas nécessairement : les entreprises n'ont pas vraiment intérêt à signaler des problèmes qu'elles auraient identifiés dans leur chaîne d'approvisionnement. C'est une question très délicate.