Je partage évidemment les points de vue convergents qui viennent d'être exprimés. Dans la loi issue des États généraux de l'alimentation, nous avons consacré la notion de haute valeur environnementale, c'est-à-dire que nous reconnaissons que les agriculteurs se préoccupent d'environnement et d'aménagement du territoire. Pour ma part, je souhaiterais que la France puisse aussi consacrer la notion de haute valeur nutritionnelle, reconnaissant ainsi que l'agriculture européenne se soucie de la qualité alimentaire et de la sécurité sanitaire. Il faudrait y ajouter la notion de haute valeur humaine et sociale : une agriculture qui rémunère les agriculteurs et qui promeut un modèle d'exploitations à taille humaine, de type familial ou sociétaire – groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC), entreprise à responsabilité limitée (EARL) et compagnie. Cela montrerait que la ferme des 1 000 vaches n'est pas ce que nous souhaitons en Europe, même si plusieurs modèles d'exploitation doivent cohabiter. Si la France pouvait promouvoir en Europe ces notions de haute valeur environnementale, nutritionnelle, humaine et sociale, ce serait génial…