Cet amendement est aussi le fruit des États généraux de l'alimentation et s'appuie sur une acception très large de la santé – « One Health », c'est-à-dire une seule santé – qui est désormais retenue par tout le monde : l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Commission européenne, les instituts de recherche.
Comme vous, Monsieur le président et Monsieur le rapporteur, j'appartiens à la génération du développement durable. C'était l'idée neuve, quand nous avions dix-huit ou vingt ans. À présent, c'est l'idée d'une seule santé qui jaillit, qui devient la ligne directrice des politiques agricoles et alimentaires, et elle est très prometteuse. Je l'ai testée au niveau local, dans divers cercles, dans des lycées agricoles.
Il n'y aura pas de santé humaine sans une santé du sol, de l'air et de l'eau. Nous devons appréhender ces questions dans une vision globale : de la parcelle de terre à la planète, en passant par le territoire et la République. Cette idée d'interdépendance me paraît très forte. Ce n'est pas une invention ou de la poésie. Elle inspire les politiques publiques de la FAO et de la Commission européenne. Elle me paraît être un considérant important au moment d'aborder la question de la PAC.