On a vu à quel point l'Europe et même tout l'Occident sont en train de se recentrer sur des métropoles. Nous devenons des métropolitains déracinés et nous avons besoin de retrouver une culture alimentaire à la fois civique et naturaliste. Quand nous consommons un bien alimentaire, nous avons besoin de retrouver un rapport à la nature et aux autres. Nous avons besoin de savoir d'où il vient, mais aussi de respecter la dignité de chacun des acteurs de sa production et de sa transformation, et en premier lieu les paysans. C'est à cette condition, entre autres, que l'on acceptera de consacrer une part tout à la fois de son impôt et de son pouvoir d'achat à une bonne alimentation, une nourriture présentant toutes les qualités.