Mme Dominique Voynet, qui a animé le neuvième atelier des États généraux de l'alimentation, était notre invitée en Meurthe-et-Moselle la semaine dernière ; elle nous a donné quelques chiffres qui vous inciteront certainement à adopter cet amendement.
La lutte contre l'obésité et la lutte contre le diabète – deux affections dans lesquelles l'alimentation est en cause à 75 % au moins – représentent trois fois le budget de la PAC. Nous n'avons pas osé aujourd'hui remettre en cause l'équilibre des chaînes publiques et des autres médias en modifiant les règles de publicité pour des produits alimentaires destinés aux enfants, mais au moins devons-nous affirmer avec force que l'on ne saurait laisser les jeunes Européens exposés à des publicités qui fabriquent le diabète et l'obésité, dont le coût équivaut à trois fois – et peut-être quatre ou cinq fois demain – le coût des politiques de soutien à l'agriculture, à la souveraineté alimentaire et à nos capacités d'exportation. Nous marchons sur la tête ! Cet amendement vise donc à instaurer un dispositif d'encadrement selon un libellé très souple, afin de laisser toute latitude à la Commission européenne ; cela me semble être un minimum.