Nous plaidons en faveur de la réforme de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour garantir son indépendance et son autorité au service de l'intérêt général. Inutile de revenir sur l'affaire des Monsanto papers et sur la crise de confiance entre l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et l'EFSA. J'ai toujours été opposé à ce que le Parlement vote sur la durée d'autorisation des molécules, car cela me semble être une aberration démocratique : nous sommes soumis aux pressions des marchés et de l'opinion. En revanche, je plaide en faveur d'agences européennes et nationales dont l'autorité scientifique et démocratique est garantie. Voilà ce sur quoi le Parlement doit se prononcer, plutôt que sur la durée d'autorisation des molécules au gré des courants de pensée du moment.
L'EFSA doit être réformée, car la défiance est grande à son égard – et la crise du glyphosate est en grande partie liée à sa faiblesse structurelle.