Monsieur le député, jeudi dernier déjà, au Sénat, j'ai eu l'occasion de m'exprimer sur cette relation entre le Gouvernement et la Polynésie, qui repose sur deux principes. Le premier est celui d'un dialogue constant et confiant, qui prenne en compte les particularités de la Polynésie et les enjeux de ce pays. C'est le sens du toilettage du statut sur lequel nous échangeons depuis plusieurs mois, c'est aussi la prise en compte des contraintes spécifiques de la Polynésie, comme l'a rappelé le Premier ministre, notamment pour ce qui est des questions de santé ou de développement numérique. C'est aussi une volonté ferme du Gouvernement d'accompagner les conséquences des essais nucléaires et nous pouvons nous féliciter du bon fonctionnement de ce dossier depuis quelques mois.
J'ai évoqué tous ces sujets avec le président de la Polynésie, M. Édouard Fritch, qui vient d'être réélu.
Le second principe est de parler de transparence et de parler vrai. C'est pourquoi, je le répète, les engagements du Président de la République pour une démocratie représentative, efficace et responsable, parce qu'ils concernent tous les Français, seront aussi appliqués en Polynésie française.
Alors oui, le nombre de parlementaires sera réduit. Les autorités exécutives locales sont concernées par cette nouvelle règle de limitation dans le temps du cumul des mandats. Quant au mandat du président du pays, le droit commun s'appliquera là encore.
Vous me connaissez, monsieur le député, je me bats toujours pour que l'on reconnaisse les spécificités des territoires d'outre-mer, pour que l'on prenne en compte la nécessité d'assumer la différenciation. Le Président de la République le veut, mais il est certains sujets pour lesquels la différenciation n'est pas possible : les sujets d'intérêt national.