… par « la France d'en haut ». Et nous ne pouvons que les comprendre. C'est d'ailleurs ce que s'est efforcé de faire votre ministre en charge de la sécurité routière, qui a exprimé publiquement ses doutes. Alors, monsieur le Premier ministre, puisque vous ne faites pas confiance aux territoires, de grâce, écoutez votre ministre !
Une fois de plus, vous méprisez l'intelligence du terrain – une faute d'autant plus grave que ce sont les acteurs locaux qui sont les mieux à même de conduire la lutte contre la mortalité routière. Ils savent, par expérience, qu'il vaut mieux cibler les tronçons accidentogènes, entretenir et sécuriser les routes, faire de la prévention, plutôt que de changer tous les deux ans les panneaux de signalisation suite à l'expérimentation que vous allez mener.
Inspirons-nous du modèle suédois, qui part de l'analyse du terrain pour adapter la vitesse à chaque route et n'hésite pas à relever la limitation de vitesse si cela peut sauver des vies.
Avec le groupe Les Républicains, nous avons présenté une proposition de loi redonnant la main aux acteurs de terrain. Or votre majorité l'a rejetée, sans même que le débat ait lieu. Vous avez confisqué ce débat. C'est inadmissible ! Vous faites donc encore le choix d'imposer cette mesure qui pénalisera chaque jour, dès dimanche prochain, non seulement les habitants des territoires ruraux, …