Effectivement, en matière environnementale, que ne ferait-on pas pour que « ça passe » ? Aujourd'hui, on envisage tout simplement de supprimer les enquêtes publiques au bénéfice de simples participations du public. Vous me direz que le public, après tout, pourra donc participer, mais doit-on pour autant accepter une telle régression – car c'en est une ?
Une enquête publique donne la possibilité d'informer vraiment le public, de connaître toutes les positions – les favorables et les défavorables – mais aussi d'envisager ou de proposer une étude d'impact. Si cette démarche est un peu plus longue, c'est pour servir les intérêts de l'environnement, c'est pour éviter que la France, notre pays, ses régions, ses spécificités si riches et si diverses, ses paysages si variés, ne soient bradés sur l'autel de l'efficacité ou de l'orgueil des métropoles, lesquelles se fichent de savoir si tel ou tel territoire sera abîmé.
Croyez-moi, les Français tiennent à une telle consultation – ils la plébiscitent même. Si vous vous risquez à leur poser la question, je crois que je ne perdrai pas grand-chose à parier. Alors, de grâce, n'empêchez pas les Français de donner tout simplement leur avis, quel que soit le sujet !