La transparence ne doit pas être vécue comme une contrainte, comme l'a d'ailleurs rappelé notre collègue.
On connaît la capacité de ces associations cultuelles d'influer, comme les autres associations, sur les décisions publiques. Elles doivent donc être placées par la loi au même rang que les autres représentants d'intérêts et ne doivent jouir d'aucun privilège particulier. Leur capacité d'influence ne doit pas échapper au droit commun imposé à l'ensemble des représentants d'intérêts, comme les entreprises, ONG, syndicats et associations.
Où est la cohérence quand, dans le même temps – et peut-être peut-on d'ailleurs s'en féliciter – , le ministre de l'éducation met en place un conseil des sages de la laïcité, qui vient de publier un vade-mecum pour renforcer l'appui aux enseignants et aux équipes éducatives sur les moyens d'aborder la laïcité à l'école.
Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures. La laïcité est un principe de rang constitutionnel. Elle est un écrin qui doit être protégé, une réponse forte de la République face aux intégrismes. Nous ne voterons pas cet article.