Puisque vous nous invitez, madame la députée, à ne pas réécrire l'histoire, reconnaissons ensemble qu'on assiste aujourd'hui à un étrange renversement de position avec le groupe Les Républicains qui va visiblement voter contre un amendement qui ne reconnaît pas l'influence des religions dans la société, et les socialistes, historiquement laïcs, qui acceptent, eux, l'idée que les religions ont une influence publique sur la société.
Je pense que nos débats ont lieu à fronts renversés, car reconnaître les religions et les associations cultuelles comme lobbys, c'est refuser de bien distinguer entre les associations régies par la loi de 1901 et celles régies par la loi de 1905. C'est aussi refuser l'idée que le religieux est de l'ordre de l'intime, et non de la sphère publique.