Nous importons bien sûr des produits : cela fait partie du commerce mondial, dans lequel les consommateurs trouvent leur part, assurément, mais ont aussi la responsabilité de leurs choix.
Nous avons également des filières sensibles et stratégiques, que nous devons protéger, soutenir et défendre. Nous sommes dans une phase de négociations commerciales bilatérales intense. L'Union, après avoir négocié avec le Canada, se prépare à entrer dans une phase finale avec le Mercosur et à ouvrir de nouvelles négociations avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Sur ce sujet, le Gouvernement portera le message suivant partout où ce sera nécessaire : nous devons nous assurer que les politiques européennes sont cohérentes entre elles. Nous ne pouvons pas soutenir des filières sensibles grâce à la PAC, d'un côté, et ne pas les protéger dans les négociations commerciales internationales, de l'autre.
Il serait inacceptable d'aboutir, par exemple avec le Mercosur, à un accord qui mettrait en danger la filière bovine, la filière éthanol ou la filière sucre. Il serait inacceptable d'aboutir à un accord alors que ni les conditions de production ni les exigences ne sont les mêmes, sans savoir, notamment, si les exigences sanitaires et phytosanitaires sont respectées. Il y va à la fois de l'avenir de notre agriculture et de nos exigences au bénéfice des citoyens et des consommateurs français, qui sont au bout de la chaîne. Il serait inacceptable, enfin, d'aboutir à un accord qui ne protégerait pas les symboles de la haute qualité de nos productions, c'est-à-dire les indications géographiques.