Je voudrais apporter mon appui à l'analyse de M. le secrétaire d'État. Nous sommes au milieu d'un travail délicat, engagé à la demande du Gouvernement, qui porte sur la redéfinition des relations entre propriétaires et bailleurs, et la rénovation du statut du fermage. Ouvrir à ce stade le débat au niveau européen, c'est inviter la Commission européenne à y mettre son grain de sel ; or elle le fera en fonction de la moyenne des points de vue européens. Mais quelle est la moyenne entre la position de la Pologne, arc-boutée sur la souveraineté nationale dès qu'il s'agit de ses terres, et celle de l'Italie, qui vit depuis des siècles avec les grandes propriétés de la noblesse ? Il me semble très risqué d'ouvrir cette porte à ce stade. La dimension européenne pourrait être abordée à une étape suivante.