Comme je l'ai déjà rappelé, la France est en pointe en matière de réduction de la dépendance de la production agricole à l'usage des produits phytopharmaceutiques. Elle l'a particulièrement démontré lorsqu'elle a assuré la présidence tournante de l'Union européenne, au moment de l'adoption de directives relatives à l'autorisation de mise sur le marché de ces produits. En particulier, la directive 2009128CE a prévu la mise en oeuvre, pour chaque État membre, d'un plan de réduction des produits phytopharmaceutiques.
À l'occasion du déplacement à Bruxelles que j'ai pu effectuer avec la mission d'information commune sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, nous avons rencontré des représentants de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire, et de celle de l'agriculture et du développement rural. Nous avons malheureusement dû constater que, dix ans après, beaucoup de chemin reste à faire : les États membres ne manifestent pas le même allant, ce qui est générateur de distorsions de concurrence.
Il me semble donc que cet amendement présente un intérêt, dans la mesure où il plaide pour que la Commission européenne veille tout simplement à l'application des textes existants afin que la France ne se retrouve pas seule sur un certain nombre de sujets, ce que les agriculteurs nous reprochent, à raison, trop souvent.