Lors de l'examen du projet de loi agriculture et alimentation, nous nous sommes retrouvés face à un obstacle : on nous a dit que si nous inscrivions dans un texte de loi notre volonté d'aller vers des circuits courts, locaux, cela provoquerait une distorsion de concurrence et que l'Union européenne nous condamnerait pour cela. Je pense qu'il y a là un couvercle à faire sauter à l'occasion des prochaines discussions. Il y a pour aller vers des circuits courts et du local un accord entre les citoyens, un accord de la représentation nationale, un accord des dirigeants politiques, bref un accord de l'ensemble de la société, et l'on nous oppose qu'au-dessus de cela, au-dessus de cette volonté démocratique et de ces enjeux sanitaires et environnementaux, il y aurait un truc sacré : la concurrence libre et non faussée. Eh bien, il faut dire que ce n'est pas le cas. Je pense que ce pourrait être l'un des enjeux de la réforme de la PAC, et M. le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement pourrait faire passer le message au ministre de l'agriculture, afin que celui-ci défende cette position à Bruxelles.