Il est presque identique au précédent : c'est la posture qui change. Dans l'amendement qui vient d'être présenté par Mme Battistel, l'Union européenne « respecte » la souveraineté alimentaire des pays partenaires. Ce que je souhaite, pour ma part, c'est que l'Union européenne « concoure » à leur souveraineté alimentaire.
En effet, qu'avons-nous à apporter à ces pays pour faire face aux changements climatiques et aux difficultés géographiques ? La France est un puits de savoir : nous disposons d'instituts de recherche, nous possédons un savoir extraordinaire en matière d'agronomie, nos organisations agricoles ont, depuis des décennies, démontré qu'elles étaient capables de s'organiser pour transformer et commercialiser leurs produits. C'est cela, je crois, que nous pouvons apporter à tous ces pays, afin qu'ils puissent rester maîtres de leur destin et donner du travail à ces agriculteurs qui, trop souvent, voient leurs récoltes détruites ou mal valorisées et n'ont qu'une envie : quitter leurs terres pour rejoindre la capitale du pays, où ils se retrouveront dans des bidonvilles.
J'invite donc l'Assemblée à choisir une formulation beaucoup plus proactive que celle de l'amendement qui vient d'être présenté, quoique l'esprit soit le même.