Je trouve ces deux amendements très importants, même si je serais plutôt favorable à l'amendement proactif. Qu'on ne s'y trompe pas : tout cela relève bien de la PAC. Le rapport qui existe entre les productions agricoles européennes et les pays de la Méditerranée ne relève pas d'autre chose. On est en plein dedans.
Il y aurait en la matière un signal très fort à envoyer. Nous ne travaillons pas en silo : nous devons considérer le monde agricole dans sa globalité.
Il faut aussi arrêter de penser que nous allons produire du poulet pas cher que nous distribuerions ensuite sur le marché africain. Nous devons permettre à nos amis de la Méditerranée, confrontés aux problèmes migratoires, de créer de la richesse, à commencer par cette première richesse qu'est l'autonomie agricole.
Il est donc primordial, monsieur le secrétaire d'État, d'envoyer un signe aux pays méditerranéens sur notre capacité à les rendre autonomes et de conduire, compte tenu des migrations à venir dans les prochaines décennies et même les prochains mois, une vraie politique internationale, qui parte de la France et de l'Union européenne, sur les sujets agricoles.
Je profite également de cette intervention pour dire un mot des surplus agricoles. Ne pourrait-on flécher nos surproductions vers certains pays qui accueillent des migrants dans des grands centres ? Ces pays ont en effet du mal à trouver de quoi nourrir les populations qu'on leur demande d'accueillir.